Oeuvre : Cette photographie représente le portrait d’une femme indienne avec de multiples cicatrices sur son visage, le regard débordant de sentiments.
Artiste : Cette oeuvre anonyme est issue de la page Instagram de @machismocallejero.
Choix : Être femme en Inde suppose n’avoir aucune opportunité. Je voulais chercher un sujet en rapport avec la violence de genre. Et j’ai trouvé cette photographie en rapport à la situation des femmes en Inde ; c’était intéressant d’en parler car on n’est pas forcément conscient de la situation dans ces pays si lointains.
Dans un premier temps, en Inde, quand une fillette va naître, on ne lui permet même pas de devenir une enfant. Par le simple fait d’être une fille, elle peut être tuée. En effet, en Inde, il y a 940 femmes pour 1000 hommes.Pire encore, en Inde, une femme est violée toutes les 2h.
Dans un deuxième temps, les hommes en Inde se font payer pour épouser une fille. C’est à dire que la famille paye une autre famille pour que la fille de la première puisse se marier. Elles sont obligées de se marier, leur famille paye le futur mari pour l’épouser, c’est appelé “la dot”. Très souvent, quand le mariage a déjà eu lieu, le mari brûle sa femme avec de l’huile bouillante. Bien évidemment ces femmes là, au bout de 2 ou 3 jours, meurent. Ainsi les hommes peuvent se remarier et se faire payer à nouveau la dot. C’est comme s’il s’agissait d’un simple commerce pour eux.
En outre, une petite ONG située dans un village indien qui comporte 7 infirmiers, traite 800 femmes par mois. De ces 800 femmes traitées, seulement 20% réussissent à survivre. Le problème est que ces 20% de femmes n’ont plus où aller. Certaines retournent dans la famille du mari qui les a brûlées, d’autres vivent dans la rue. Et les dernières finissent par se suicider, résultat d’une vie insoutenablement infernale.